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La métallurgie à Chamouilley

Chamouilley (à la confluence de la Marne et de la Cousance)

Les mors de chevaux du Hallstatt (premier âge du fer) trouvés ici et exposés au musée de Saint-Dizier sont les premières traces de métallurgie à Chamouilley. Ce village doit à de riches mines de fer d’être devenu un site métallurgique où fonctionnèrent trois entreprises et un atelier de lavage du minerai.


La Forge haute (1860 - milieu du XXe siècle) sur la Cousance : en 1731, elle comprend un haut-fourneau, une affinerie, un bocard avec patouillet. De 1772 à 1784, la production varie de 300 tonnes par an de fonte et 200 tonnes de fer à 200 tonnes de fonte par an, partiellement affinée sur place. En 1818, avec un foyer d’affinerie, l’usine produit 250 tonnes de fonte et 166 tonnes de fer marchand obtenues avec 870 tonnes de charbon de bois et 625 tonnes de minerai lavé. En 1828, les deux foyers d’affinerie sont remplacés par deux fours à puddler et deux foyers à houille avec deux marteaux. La production est alors de 600 tonnes par an de fonte. En 1839, la production de fer est momentanément arrêtée. En 1848, un second haut-fourneau est installé. En 1860, la fabrication du fer est arrêtée et deux cubilots sont installés tandis qu’un seul haut-fourneau est encore à feu. À cette époque, l’usine a une activité de laminage. Entre 1880 et 1890, la forge est arrêtée définitivement pour faire place à une fabrication de matériel agricole sous la direction de Champenois-Delacourt. Aujourd’hui, ne subsistent que la maison du maître de forges et quelques bâtiments en propriété privée.

La Forge basse, située elle aussi sur la Cousance 500 mètres en aval de la Forge haute fut autorisée par une convention conclue le 4 octobre 1689 entre l’abbé de Saint Urbain et le sieur Étienne Sieulle, maître de forges à Bayard. Furent alors construits un haut-fourneau, un bocard (à 200 mètres en aval du haut-fourneau) et un patouillet. En 1731, le Grand Maître des Eaux et Forêts met la forge en chômage.
Une décision du Conseil d’État du 13 mars 1733 autorise la remise en marche de cet établissement. Cette mise en chômage fut très vraisemblablement décidée pour éviter le déboisement continu des forêts environnantes dû à la concentration des forges qui consommaient annuellement des dizaines de milliers de stères de bois. En 1767, une affinerie est installée, permettant de produire 150 tonnes de fonte et 50 tonnes de fer par an. En 1784, la forge fabrique 200 tonnes de fonte partiellement affinée ; en 1818, 250 tonnes de fonte et 250 tonnes de fer par an ; en 1839, 600 tonnes de fonte et 450 tonnes de fer par an. En 1865, ne fonctionne plus que le haut-fourneau (sous la direction de Martin). Il s’éteindra entre les années 1880 et 1890. En 1867, Garbonnaut et Perrot, patrons de la forge, font partie du Comité des forges de Champagne où l’on retrouve, entre autres maîtres de forges, Lespérut, Capitain, Salin, Danelle, Chanlaire, Guyard, Gény, Durenne, Giros.

Une troisième forge, dite de Roches-sur-Marne fut construite en 1834 par Beugon-Arson sur la rive droite de la Marne. Elle était composée d’un foyer de réchauffage et un marteau de 250 kg qui étirait les massiaux de fer provenant de la Forge Basse de Chamouilley. En 1865, dirigée par Adam, la forge comprend un foyer de réchauffage, un four à puddler, deux marteaux, un martinet, trois roues hydrauliques. Elle fonctionnera jusqu’en 1880 environ. L’usine, reprise par les établissements Champenois spécialisés en matériel agricole, fermera ses portes en 1990.